Éveil
On s'y sent protégés et l'on vit les saisons
Chacune, pleinement - au chalet des Ormeaux
Les pins rendent l'air frais quand Phébus, au plus haut,
Offre, sur le Québec, une chaude illusion
La route est aux renards et l'air est aux oiseaux
Le jardin, seul, grandit pendant que nous dormons.
Ici : pas de réseau, seulement quelques monts
Qui, narcissiquement, se contemplent dans l'eau.
Et quand, soudainement, dans un moment d'éveil
Nos regards s'entrecroisent avec ceux des merveilles,
Nous dissipons les maux dans l'extérieure paix.
Les distances s'allongent, et le temps disparaît
Les étoiles, au feu, chantent un clair désintérêt
Des hommes de Paris, Montréal ou Marseille.
Un campement rustique PdP 24-7-14
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Les amoureux marchent pieds nus
Au printemps dans une herbe tendre,
Entourés de sons inconnus
Qu’ils ont seuls à pouvoir entendre.
Avant que le soir fût venu
Ils ont trouvé de quoi s’étendre ;
Les gestes longtemps retenus
Sont accomplis sans plus attendre.
Au lointain dorment les villages,
Nul paysan au pâturage,
Nul promeneur sur le chemin.
A l’horizon dort la montagne.
Dorment compagnon et compagne
Ici, sans penser à demain.